Durant la période automnale, les refroidissements et maux de gorges sont banals et très fréquents. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le climat tempéré des Pyrénées-Orientales ne préserve pas de ces inconvénients. En effet, notre « été indien » se transforme en caprices météorologiques au fil de l’automne, mêlant tour à tour chaleur, chute brutale de températures, tramontane, pluie, redoux…Résultats, un organisme chamboulé et une fatigue saisonnière, due également à la baisse de luminosité, qui amenuisent les défenses immunitaires. Nos alliés ? Thym, romarin, eucalyptus mais aussi aiguilles et bourgeons de pin !
Pin sylvestre ou pin d’Ecosse. Photo Lee Carson
Le pin dégage une agréable odeur, facilement identifiable, due à la forte teneur en huile essentielle de ses bourgeons. A l’instar de l’eucalyptus, ces derniers possèdent un pouvoir désinfectant et antiseptique des voies respiratoires. Un allié parfait durant la saison fraîche !
Pin sylvestre : comment le reconnaître ?
Les pins sylvestres sont repérables à leur odeur généreuse et aromatique et à leur tronc droit dont l’écorce brun-rouge se caractérise par ses crevasses et écailles. L’arbre mesure en général une vingtaine de mètres mais peut atteindre 45 mètres de hauteur ! Il possède des aiguilles vert/bleu foncé d’environ 5-6 cm, qui peuvent perdurer 6 ans et les fleurs se présentent sous forme de chatons arrondis. Le pin donne également des fruits : les pommes, qui font généralement la joie de nos enfants !
Des aiguilles, des chatons et des pommes, voilà un arbre bien poétique ! ;°)
Les bienfaits de la forêt dans un bourgeon
Les bourgeons contiennent des résines et une essence riche en pinène (alpha-pinène, molécule que l’on retrouve dans de nombreuses plantes comme le romarin, la passiflore, la menthe, la sauge ou encore la lavande). Le pin sylvestre est un arbre aux nombreuses vertus, notamment antiseptiques, décongestionnantes, pectorales et béchiques, qui fluidifient les sécrétions bronchiques, facilitant ainsi leur expectoration.
Son utilisation est indiquée en cas de toux, rhume, pharyngite, rhinite, sinusite et bronchite, mais également pour soulager les douleurs rhumatismales ou celles causées par l’arthrite. Il a encore prouvé son utilité dans le traitement des infections urinaires en associant des propriétés antiseptiques et diurétiques ! Voilà pourquoi le pin a bien mérité son enregistrement sur la liste des plantes médicinales de la Pharmacopée française.
Comment l’utiliser ?
En décoction-infusion : faites macérer 50g de cônes séchés dans un litre d’eau durant 2 heures. Chauffez doucement et faites bouillir 2mn, puis laisser infuser 10mn avant de filtrer.
En sirop : faites macérer 100g de bourgeons séchés dans 100g d’alcool à 60° pendant 12h. Ajoutez 1 litre d’eau bouillante puis laissez macérer à nouveau durant 12h. Filtrez au travers d’une étamine pour bien extraire le suc et faites chauffer au bain-marie en ajoutant soit 1,5kg de sucre roux, soit 1kg de sucre et 500g de miel. Remuez jusqu’à obtention d’un sirop.
En usage externe : on peut utiliser les petites branches et aiguilles de pin pour un bain relaxant et défatiguant. Faites infuser branches et aiguilles, filtrez puis versez dans le bain. Les bienfaits sont nombreux : voies respiratoires dégagées, douleurs articulaires et rhumatismales soulagées et fatigue oubliée !
Pour faire plus simple, vous pouvez vous procurer directement l’huile essentielle de pin sylvestre ou des préparations prêtes à l’emploi. Les plantes, naturelles mais très actives, doivent en effet être utilisées avec certaines précautions selon les cas et ne dispensent pas d’être prudent !
La formule « demandez conseil à votre pharmacien » est toujours de rigueur…