La buse variable, un rapace diurne facile à observer !

Rapace diurne de l’ordre des falconiformes, la Buse variable (Buteo buteo) est le plus grand des oiseaux de proie que l’on puisse voir de manière régulière ! Issue de la famille des Accipitridés, la buse présente une stature compacte, une tête rondelette, un bec courbé à la base et une queue assez courte. Contrairement à la bondrée apivore, elle possède un cou épais et court.

Sa longueur totale atteint entre 45 et 58cm, pour une envergure de 110-137 cm et un poids variant de 700 à 1200g pour la femelle, 550 à 850g pour le mâle. N’en déplaisent à ces messieurs, madame est plus grande !

Si vous regardez bien autour de vous lors de vos promenades ou si vous habitez à la campagne, vous pourrez apercevoir une buse tournoyer élégamment dans le ciel ou fièrement perchée sur des piquets de clôture, guettant son déjeuner (la belle ne s’observe que rarement au sol). Cependant, vous pouvez également l’apercevoir près des voies rapides car par « opportunisme », la buse devient charognarde et se contente tout à fait de carcasses. En effet, les routes sont fatales à de nombreux petits animaux. Les malheurs des uns…font le bonheur des buses !

Comment la reconnaître ?

Comme son nom l’indique, « souvent buse varie » !

Buse variable (Buteo Buteo)

Buse variable (Buteo Buteo)

Le dos est en général brunâtre, le poitrail et le ventre panaché de brun et de blanc, dont les proportions sont sujettes à de grands variations (entièrement blanc ou entrecoupé de taches brun-noirâtre). Chez l’oiseau type, la face inférieure du corps présente une poitrine foncée, un collier clair et un ventre qui peut être barré ou brun foncé presque uni. Dans l’ensemble, la queue est identique chez tous les individus : grisâtre avec de nombreuses barres fines et une large bande terminale bien nette.

Autre facteur commun : une tâche sombre au « poignet » et une plage blanche à la base de la « main ».

Pour identifier l’espèce, les experts recommandent alors de se baser sur les motifs du corps et des couvertures alaires plutôt que sur la coloration globale du plumage.

buse_variable_en_vol

Buse variable en vol

La silhouette de la buse nous est cependant assez familière. Les ailes, qui dessinent souvent un « V » sont arrondies à leur extrémité, de même que la queue. Elle vole souvent en cercles, près de son foyer et de son terrain de chasse.

En vol, les ailes se déploient largement en éventail et ressemblent à celles de l’épervier. La tête dépasse de peu le bord antérieur des ailes, relevées quand l’oiseau est vu de face et tournoie. La buse variable est sédentaire et très territoriale. Un couple établi sur un territoire y restera toute sa vie.

En février, les vols nuptiaux s’intensifient et continuent en mars. Ce sont des successions d’ellipses, planés et descentes en piqué, réalisés en couple.

NE PAS CONFONDRE : avec le milan noir qui lui, a la queue échancrée et non arrondie.

Le chant de la buse

Le cri de la buse variable ressemble à un miaulement haut perché, souvent répété quand l’oiseau est posé, en période nuptiale et de temps en temps lors de vols planés. Ce cri s’entend de loin et révèle sa présence. Les émissions vocales deviennent plus rares en hiver.

Régime alimentaire

La buse variable, carnivore, se nourrit essentiellement de rongeurs, reptiles, insectes et petits oiseaux. Lorsque survient l’hiver, la nourriture s’avère plus difficile à trouver. Notre oiseau se tournera alors sans scrupules vers toute charogne qui lui sera offerte !

Son terrain de chasse s’étend des bois, bosquets, forêts, prairies, champs, marais aux côtes rocheuses, le cas échéant. Très active, la buse variable vole souvent « à découvert ». La majeure partie des proies sont capturées après avoir été localisées à vue, en volant en cercles à basse altitude, mais aussi à des distances d’une centaine de mètres ! On considère que la buse variable a la vue la plus perçante de tous les oiseaux de proie.

Nid de buse variable

Nid de buse variable

Habitat

Les buses dorment soit sur les branches des arbres élevés, en campagne, forêt, montagne ou broussailles parmi les rochers et dans leur nid uniquement lorsqu’elles ont leurs petits (deux à quatre œufs (blancs) par an). Le nid se compose de rameaux de bois sec, racines et petites branches. L’intérieur est tapissé de feuilles vertes. Il peut être installé en lisière d’un bois, dans un arbre isolé dans les secteurs plus cultivés, voire à même le sol. On peut aussi en observer aux abords des grandes villes.

Peut-on les observer toute l’année ?

Toutes les sous-espèces de buses ne sont pas migratrices.

La buse variable B. b. buteo est une espèce sédentaire, alors que B. b. menestriesi est une migratrice partielle. B. b. vulpinus (la buse de Russie) est pour sa part une grande migratrice qui passe l’hiver en Afrique tropicale et en Arabie.

Menaces

Le principal prédateur de la buse, c’est l’homme. Collision avec les voitures, pylônes et câbles EDF, pesticides, altération de son habitat, comme par exemple l’intensification des pratiques agricoles et la modification de l’utilisation des terres dans certaines régions qui pourraient, à terme, nuire à cette espèce. Les zones bocagères notamment, milieu de prédilection pour la buse, sont en constant déclin. Sans oublier certains chasseurs dont les « plombs s’égarent malencontreusement » et les poisons tels que la strychnine, retrouvés sur les carcasses. Incompréhensible quand on sait que les buses ne sont absolument pas nuisibles.

Cet appauvrissement a très probablement entraîné des baisses locales d’effectifs, malgré son potentiel d’adaptation. En outre, la capture et la destruction volontaire de cette espèce demeure également une importante cause de mortalité, comme l’attestent les reprises d’oiseaux bagués en Grande-Bretagne.

Protection

La protection légale des rapaces a très certainement contribué à la remontée des effectifs de Buses variables. L’espèce bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire, arrêté reconduit depuis. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l’enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu’elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l’utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l’acheter.

Source Web

Photos web + Frédéric Pinto + Patrick Derennes

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