Zoom sur les « coscolls »

Le « Coscoll » (prononcez « couscouil ») représente l’un des mets les plus prisés en Roussillon. Et pour cause : cette plante, fraîche et parfumée, s’avère absolument délicieuse !

Communément appelé « angélique sauvage » (à tort selon les spécialistes), le coscoll ou « Moloposperme à feuille de cigüe » est une plante montagnarde que l’on trouve exclusivement dans les Pyrénées et les Alpes méridionales, entre 1000 et 2000 mètres. Hormis sa qualité gustative, elle posséderait des propriétés dépuratives et régénératrices.

Description

Le coscoll est une plante vivace aux fleurs jaunes- verdâtres, dont les feuilles se divisent plusieurs fois jusqu’au sommet, lancéolé et largement denté. Les feuilles latérales, plus petites, sont rassemblées verticalement au même niveau autour de la tige, par groupe de trois.

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La plante peut atteindre 2m de haut et ne pousse pas en dessous de 1700 et 1800 mètres. Dans les Pyrénées-Orientales, nous le trouvons généralement dans les roches et éboulis ou dans les clairières, parmi les Rhododendrons.
A savoir : l’angélique sauvage, pour sa part pousse dans les lieux humides, dans les prairies et les bois clairs, marécages, marais, bord des routes, berges de rivières.

Récolte des couscouils

La plante se cueille entre mai/juin et août, quand les genêts sont en fleurs. On en consomme les pétioles (les jeunes tiges), en suivant un petit rituel précis : il faut peler la tige sur toute sa longueur, la couper en morceaux d’environ 5-6cm de long, les fendre en 4 sur une extrémité puis les tremper dans de l’eau très fraîche durant 2 heures. Il se produit alors une réaction étonnante : les extrémités de la tige fendue se recroquevillent et prennent la forme d’une fleur ou d’un petit arbre. Cette savoureuse salade se déguste généralement avec une simple vinaigrette.

Les catalans utilisent également le coscoll en « fruit confit » sur les fougasses. Un délice !

PRUDENCE

Même si cela reste assez rare, il ne faut pas confondre les couscouils avec la grande cigüe ou encore l’aconit napel, toutes deux toxiques et mortelles.

LES BONUS

. Pour les gourmands, l’excellente recette de la liqueur de coscoll sur le site tourisme-canigou.com

. Pour les curieux, l’excellent article de Marie Ange Llugany

 

 

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